Jusqu’à présent, la tradition du « pavot » persiste, surtout au Royaume-Uni, où l’on verrait mal si un politicien faisait une apparition la semaine précédant le 11 novembre sans montrer son coquelicot. (Lire dans Le Monde ->
Pourquoi les Français portent-ils les bleuets le 11 novembre et les coquelicots britanniques ?) Faute entre l’utilisation de « précédent » et « précédent » n’est pas sans précédent dans l’histoire du journalisme ! Voici la preuve, son explication, et un petit truc infaillible à ne plus se tromper.
Précédent et précédent sont deux termes très distincts. Le premier est un adjectif verbal, le second est le présent participe du verbe précédent.
Précédent,en bon participle présent, est invariable. Il se réfère au verbe et peut être utilisé avec un complément. Il est nécessaire de poser la question « précédant quoi ? » Dans notre exemple : la semaine avant quoi ? -> 11 novembre.
Précédent , en bon adjectif est d’accord avec le nom auquel il se rapporte. Dans notre exemple, si nous supprimons le supplément (11 novembre), nous pourrions parler de la semaine précédente. D’autre part, il est impensable de parler de la semaine précédant le 11 novembre sans utiliser le présent participle.
En plus de ces considérations grammaticales, une astuce pour ne pas écraser simplissime est d’essayer d’accorder la phrase au féminin, si elle passe, c’est la fin -ent qui est habituelle ; si d’autre part, la phrase semble « bizarre », préfèrent le présent participle.
Pour aller plus loin dans l’apprentissage (ou l’enseignement) du français, n’hésitez pas à obtenir un grevisse !
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