Comment travailler dans l’audiovisuel ?

Envie de créer, soif de reconnaissance, désir de participer à un projet collectif… les métiers du cinéma font rêver de nombreux jeunes. Ce ne sont pas les 6 élèves de l’École Supérieure des Métiers Artistiques qui se préparent à défiler sur le fameux tapis pourpre du Festival de Cannes qui diront le contraire.

Après avoir été reçu au ministère de la Culture il y a quelques jours, Marine, Eloïse, Louise, Amandine, Jonas et Lucas participeront le 17 mai prochain à une vingtaine d’autres étudiants en cinéma dans l’espoir de remporter le prix du court-métrage décerné par la Cinéfondation. Sailor’s Delight, leur faux film d’animation, a pris près d’un an de travail. Il a été préféré à quelque 2500 projets d’obtention de diplôme présentés par des étudiants du monde entier.

Cinéma, audiovisuel : des emplois pour l’avenir ?

210 millions d’entrées, environ 1,4 milliard de revenus, plus de 700 nouveaux films et près de 8000 distribués*… En France, le cinéma se débrouille assez bien. En outre, elle est largement en tête au niveau européen. En 2016, l’aide qu’elle reçoit a même permis la création de 20 000 emplois.

Le temps où, selon Michel Audiard, « le cinéma français (était) à l’image de la France : nous n’avons pas assez d’argent et c’est comme ça dans tous les domaines », semble être révolu aujourd’hui.

Cependant, si l’on considère une carrière dans le cinéma ou l’audiovisuel, c’est un peu comme vouloir se lancer dans l’artisanat : le choix est vaste car il y a des dizaines de métiers et beaucoup plus de formation.

Si le réalisateur, l’acteur, le scénariste restent parmi les plus emblématiques pour les mortels communs, d’autres, plus nombreux et pour certains plus accessibles, offrent plus d’opportunités.

Travailler dans le cinéma ou l’audiovisuel, mais faire quoi ?

Costume concepteur, concepteur de caméra, décorateur, éditeur, accessoireuriste, manager, concepteur d’éclairage… la première question à se poser lorsque vous cherchez à étudier dans le cinéma ou l’audiovisuel, est donc celle de l’activité professionnelle qui suivra.

Pour vous qui désirez évoluer dans cet univers à tout prix, deux grands cas peuvent alors être présentés :

  1. le monde du cinéma ou de l’audiovisuel vous attire, mais vous n’avez aucune idée claire de la profession à exercer : plutôt de la création ou de la technique ? Production ou logistique ? Existe-t-il des opportunités par écrit ? Combien gagnerais-je en tant qu’éditeur ?
  2. … votre choix professionnel est fait ; vos questions portent principalement sur la formation qui vous permettra d’y parvenir : études longues ou courtes ? Public ou privé ? En France ou à l’étranger ?

Quelle que soit votre situation, Tonavenir Advisors est en mesure de guider vous. Contactez la personne la plus proche de chez vous pour un premier entretien sans engagement.

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Étudier le film : quelles formations choisir ?

L’ hétérogénéité des métiers existants rend tout type de classification gras. La plateforme Parcoursup vous oblige à choisir un type de formation avant d’accéder à une longue liste de spécialités. Quant au portail d’orientation pour tous, bien qu’il offre une recherche multi-critères, il ne convient pas nécessairement à ceux qui se demandent à devenir un professionnel.

Le cinéma est un désir très fort de marier l’image avec le son.

Étant donné que la plupart des métiers du cinéma et de l’audiovisuel exigent l’image et le son, cette définition du cinéma, proposée par David Lynch dans une interview avec Studio Magazine, aurait pu servir de première étape. Mais il ne tient pas compte des disparités en matière de formation qui relèvent de l’un ou l’autre autre.

Il est donc plus facile d’essayer d’énumérer les principaux canaux proposés.

Brèves études, pour les métiers techniques du cinéma et de l’audiovisuel

Gestion de la production, métiers de l’image ou du son, édition et post-production, Techniques d’ingénierie… le BTS des métiers de l’audiovisuel a moins d’une douzaine d’options de spécialité. Il est ouvert aux titulaires d’un baccalauréat, S, ES ou Professionnel selon l’option choisie. Ces cours en 2 ans sont offerts dans le public et privé et permettent d’accéder à des postes d’éditeur, technicien du son, cadreur…

Fémis et ENSLL : les écoles de cinéma de référence

Les plus grands cinéastes ne sont pas tous les élèves des écoles les plus prestigieuses. Jean-Luc Godard à son époque, ou plus récemment Xavier Dolan ou Quentin Tarantino ont démontré que l’autodidacte pouvait faire sans les conditions préalables à la formation.

Le Fémis (anciennement IDHEC) et l’École Nationale Supérieure Louis Lumière, tous deux publics, sont néanmoins des sésame pour ceux qui recherchent une formation reconnue. Ces deux écoles très sélectives sont « accessibles » par concours aux élèves de Bac 2.

A l’étranger, INSAS en Belgique, Centro Sperimentale di cinematografia en Italie, MET Film School au Royaume-Uni, School of Cinematic Arts de l’Université de Californie du Sud aux États-Unis… sont des alternatives tout aussi qualitatives.

Formations privées : elles couvrent la plupart des métiers du cinéma et de l’audiovisuel

Réalisation, image, son, montage et post-production, scénarisation, décoration… il y a des dizaines de cours de formation dans les métiers du cinéma et de l’audiovisuel. Pour certaines disciplines, comme l’animation 2D et 3D, certaines écoles d’arts appliqués et de design être en mesure de compléter cette liste déjà longue. C’est le cas par exemple de La Poudrière dans le sud de la France.

Compte tenu des taux parfois élevés de ces formations privées, mais aussi parce que les différences entre les promesses de paillettes et la réalité professionnelle ne sont pas rares, il est nécessaire de prendre quelques précautions avant d’en choisir un :

  • Préférez une école reconnue par l’État qui vous garantit le statut d’étudiant.
  • Demandez aux anciens de l’école que vous visez si possible.
  • Découvrez les parcours « cinématographiques » ou « audiovisuels » de l’équipe éducative.
  • Assurez-vous que le nombre d’étudiants/enseignants n’est pas disproportionné.

UNE NOUVELLE FORMATION PRIVÉE RÉFÉRENCÉE SUR DATADOCK

Stardust MasterClass propose des cours de formation en ligne innovants dédiés à métiers du cinéma, de l’audiovisuel et de l’écriture. Des cours complets, des vidéos exclusives de professionnels renommés, un concours et bien d’autres choses…

À l’université, la culture cinématographique, mais pas ça…

Dans un baccalauréat, il y a près d’une centaine de cours en arts de la scène dans toute la France. Études théâtrales, Cinéma, Audiovisuel, Études visuelles, Arts multimédias et numériques, Musique et métiers du son… Les solutions sont nombreuses, les descriptions ne sont pas toujours faciles à identifier et les ponts encore moins.

D’ autre part, contrairement à une idée acceptée, l’université ne forme pas seulement des savants d’Andreï Tarkovski et d’autres spécialistes dans un cinéma qui ne serait que académique. Si le temps occupé à étudier l’histoire du cinéma dans certaines licences n’est pas négligeable, certaines universités, comme Paris 8, ont choisi l’expérimentation et la pratique.

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Profitez de la formation cinématographique et audiovisuelle libre ?

La chose est maintenant possible. Le tournage, le cadrage, l’écriture, le montage, le mixage, la mise en scène… ont toujours fait partie de vos rêves ? Pour ceux dont le budget d’études serait plus proche du budget alloué au film El mariachi (7 000$) que de celui consacré aux Pirates des Caraïbes (350 millions de dollars), il y a deux écoles qui ne nécessitent pas de diplôme ou de frais de scolarité.

L’ Ecole de la Cité, fondée par Luc Besson à Paris, et la CinéFabrique de Lyon devraient donc ravir les jeunes amoureux du cinéma. D’autre part, le concours d’entrée devrait vous permettre de comprendre vos futures motivations cinéaste.

ENTRETIEN AVEC LAURENCE PICOLLEC

 » data-srcset= »https://www.tonavenir.net/wp-content/uploads/2018/04/laurence-picollec-66×66.jpeg 66w, https://www.tonavenir.net/wp-content/uploads/2018/04/laurence-picollec-100×100.jpeg 100w, https://www.tonavenir.net/wp-content/uploads/2018/04/laurence-picollec-200×200.jpeg 200w, https://www.tonavenir.net/wp-content/uploads/2018/04/laurence-picollec.jpeg 285w » data-sizes= »auto » data-orig-sizes= »(max-width: 285px) 100vw, 285px » /> Producteur et Producteur exécutif après avoir été directeur de la division Cinéma et Directeur administratif et financier respectivement chez Bonne Pioche Productions et Arena Films (qui a fait partie du Groupe Pathé pendant 5 ans), membre du Comité d’Investissement d’une Sofica ou de la Commission Cinéma de la Région Languedoc-Roussillon, lecteur de scénario pour le CNC… Titulaire d’un Master 2 en Finance, Laurence Picollec aurait pu choisir des dérivés, des obligations de sociétés ou des swaps d’actions à la Ville de Londres pour égayer ses journées professionnelles. Sa passion pour le cinéma leur a été préférée.

Elle a participé activement à la production de plus d’une trentaine de films tels que « Le renard et l’enfant », « Il était une forêt » de Luc Jacquet, « Les Destinies sentimentales » d’Olivier Assayas, « Pola X » de Leos Carax, « La vie ne me fait pas peur » de Noémie Lvovsky ou « Nous connaissons la chanson » d’Alain Resnais.

 » data-orig-src= »https://www.tonavenir.net/wp-content/uploads/2016/10/Picto-1.png » alt= »picto tonavenir.net » width= »16″ height= »24″ />Compte tenu du nombre de professions possibles, il est difficile de conseiller un élève du secondaire qui envisagerait une orientation dans le domaine du cinéma ou de l’audiovisuel. Mais pensez-vous que certains métiers sont plus prometteurs que d’autres ?

Du fait de l’évolution récente des modes de consommation, le secteur audiovisuel est un marché extrêmement dynamique et les professions offertes par ce secteur sont riches et en évolution. La multiplication des chaînes de diffusion (cinémas, téléviseurs, médias mobiles, consoles de jeux vidéo, casques de réalité virtuelle ou lunettes AR) apporte de nouvelles professions à l’émergence de nouvelles professions. Les métiers audiovisuels traditionnels ne disparaissent pas mais évoluent en fonction de l’évolution technique et sont désormais moins étanches entre les domaines (cinéma, jeux vidéo, séries numériques, etc.). C’est la narration qui demeure primordiale et non le moyen de diffusion. D’autre part, outre l’écriture, les métiers techniques sont fortement touchés et une connaissance approfondie des différents métiers (lumière, son, montage, etc.) est un atout, voire devenu indispensable, pour s’adapter aux nouveaux médias ou aux nouvelles expériences immersives par exemple.

 » data-orig-src= »https://www.tonavenir.net/wp-content/uploads/2016/10/Picto-1.png » alt= »picto tonavenir.net » width= »16″ height= »24″ />Vos études ne vous ont pas prédestinées à pratiquer dans le domaine du cinéma ; comment avez-vous réussi à vous adapter aux contraintes propres à cet univers ?

Il est rare d’arriver dans cette région par hasard. Ce sont des métiers exigeants, très engageants et qui s’intègrent dans de longs cycles qui ne conviennent pas à tout le monde, malgré l’image de paillettes et glamour que ce secteur respire. La passion qui anime la majorité de ceux qui le choisissent reste notre plus petit dénominateur commun. Vous devez savoir accepter la pression, les contraintes temporelles et budgétaires et se mettre au service d’un projet, porté par une femme ou un homme, le réalisateur ou le réalisateur, avec une vision, qu’elle a de son film et que vous devez savoir accompagner tout au long du processus de son développement, son mais aussi de son exploitation, tant en France qu’à l’international.

 » data-orig-src= »https://www.tonavenir.net/wp-content/uploads/2016/10/Picto-1.png » alt= »picto tonavenir.net » width= »16″ height= »24″ />Comment voyez-vous le marché du cinéma dans les 10 prochaines années ? Des tendances émergent-elles ? De nouveaux métiers ? De nouvelles formes de distribution ?

… Comme je l’ai dit, nous n’en sommes qu’à ses balbutiements avec l’arrivée de nouvelles formes de narration et de nouveaux marchés émergents qui verront les nouvelles expériences numériques offertes par les séries numériques, les jeux vidéo, la réalité virtuelle ou la réalité mixte par exemple. Toute la chaîne d’un projet, de la conception à l’écriture, à la fabrication ou à la diffusion, est affectée. Ces métiers, encore à découvrir pour certains, ne seront pas la seule prérogative du secteur du « divertissement » puisque les entreprises industrielles traditionnelles travaillant dans d’autres secteurs (banque, tourisme, loisirs, etc.) commencent déjà à les utiliser aujourd’hui.

* Chiffres 2016 deCNC

Tag : devenir cameraman

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